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    Le récit d'Issaadan 1.1

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    Le récit d'Issaadan  1.1 Empty Le récit d'Issaadan 1.1

    Message  Invité Lun 16 Fév - 23:55

    1.1 D’un mouvement silencieux de la main, le lieutenant Issaadan écarta les branches qui le séparaient du précipice, puis il se pencha... La rumeur qui parcourait la colonne de rôdeur de l’Ithilien se confirmait sous ses yeux…Les orques avancent.
    Sous lui ne défilait pas un simple groupe d’éclaireurs, comme on peut en croiser ces derniers temps sur la rive Est de l’Anduin, mais une véritable armée. Malgré la nuit et les quarante mètres de vide, l’on pouvait aisément distinguer les silhouettes difformes des orques, le grouillement des fantassins gobelins, et la marche lourde des trolls des cavernes parsemés dans la masse.
    « ils sont six milles, peut être sept , murmura Issaadan…et ils marchent sur Osgiliath. » lui répondit le jeune capitaine Faramir. Celui-ci se tenait à sa droite, accroupi dans l’obscurité, les yeux rivés sur la vermine orque qu’il surplombait. La Grande Lune trônait haute dans le ciel. Les armures noircies, rugueuses et acérées, les pointes des lances et les pointes de casques reflétaient sa clarté en une sombre lueur, et transformaient l’armée en un insecte effroyable et putride, se mouvant comme assoiffé du sang des hommes.

    « Nous ne sommes que cinquante, et nous avons une mission a accomplir…nous ne pouvons nous en détourner…..Issaadan, prenez deux hommes et chevauchez nos meilleures montures. Atteignez Osgiliath pour prévenir de l’imminence de l’attaque, que la Garde se prépare a un assaut redoutable. Poursuivez jusqu'à La Tour Blanche et informez mon père...Nous nous reverrons a mon retour de Cirith Ungol. »
    Deux hommes sortirent instinctivement du rang et suivirent le jeune lieutenant. Tylden, un cavalier rohirrim, venu offrir ses talents au Gondor après avoir quitté sa contrée pour d’obscures raisons, et Rendir, l’ami d’enfance d’Issaadan.
    Tous les trois se mirent en selle, tandis que la colonne des Rôdeurs s’éloignait lentement vers le sud. La chevauchée vers la ville prit d’emblée un rythme effréné, le devenir d’Osgiliath et de son peuple en dépendait…


    Mais le message jamais n’arriva.

    Les nombreuses années d’apprentissage militaire imposées aux jeunes hommes forgent les caractères et les corps des Espoirs du Gondor. Mais plus encore, elles façonnent l’instinct des hommes au combat, la rapidité animale de leur conscience… cette pensée traversa l’esprit d’Issaadan dès qu’il aperçu, et reconnu, l’infime éclair qui traça devant eux…une flèche, dont la pointe reçu et renvoya les rayons des étoiles…une seconde fila, qu’il pu suivre d’un rapide mouvement de tête, et voir ainsi tomber Tylden le dresseur de chevaux, touché a la gorge.
    Les suivantes, il ne pu les voir mais les senti…deux pointes se plantèrent dans sa jambe droite et a l’épaule, tandis que le fier et fidèle destrier qu’il montait s’écroula sous la vague de projectiles qui l’atteint….

    *Combien de temps s’est il passé ?!*

    la question le sorti de sa torpeur. Son cheval qui l’avait accompagné sur de nombreuses routes n’était plus qu’une masse inerte et lourde qui lui broyait sa jambe meurtrie.
    Derrière, la lame de Rendir sonnait par delà les crissements des gobelins.
    Issaadan s’extirpa du piège que son cheval constituait et se jeta comme il put dans la bataille…a trente contre deux, lâches !…cria t’il si fort comme convaincu que cela pourrait les sauver.
    Orques et gobelins confondus multipliaient les assauts…
    Bientôt un monticule de corps déchirés se forma aux pieds des deux hommes ; leurs mains et le pommeau de leurs épées ruisselaient du sang des monstres;
    Mais bientôt aussi, la lame de Rendir se tu...

    Souillés par la haine du Mordor furent le respect et la confiance inspirés par le fougueux Tylden, et brisée l’amitié forgée dans les chaudrons de l’enfance. L’Issaa des moments complices n’était plus. Ne restait qu’Issaadan Mùmador, corps tourmenté porté par la haine…
    Ces dernières forces l’abandonnèrent alors qu’une épée vint soudainement lui saigner le visage. Il vit dans un éclair inondé de son sang se conclure ce guet apen : un violent coup de poing ferré d’un troll haut comme trois hommes s’abattit sur lui, le fit quitter le sol pour retomber six mètres en contrebas……

    « Ce ravin rocailleux sera ton tombeau, vermine humaine ! » cracha un orque
    « Baaahha, j’en aurai bien dévoré un bout ! moi ! de ces entrailles ! » grogna un autre.
    « Ta gueule crétin, on a une ville a ruiné !! »….


    Lorsqu’il ouvrit un œil, le ravin dans lequel il pensait mourir avait disparu.
    Le second refusa de s’ouvrir, pris dans le sang séché de sa blessure. Il usa du peu de force dont il disposait pour regarder autour…une pièce marbrée...la salle de soin de la Tour Blanche…et tous ces corps qui l’entouraient, dont on ne saurait dire s’ils étaient en vie ou non…une odeur de chair brûlée emplissait l’espace.. Au loin, des cris et des pleurs…Une voix « …Osgiliath est tombée… » Issaadan se rendormi.


    *…L’Espoir et la peur…l’effroi et la Lumière…dors Issaadan car l’ombre avance…*


    26 jours passèrent… les nombreuses blessures de son corps s’étaient résorbées, à la grande curiosité des guérisseurs de Minas Tirith.
    Mais l’âme d’Issaadan gisait toujours dans ce ravin de l’Ithilien, au milieu des milliers de corps sans vie des habitants d’Osgiliath la Magnifique, aujourd’hui ville cimetière
    …J’ai laissé mourir tout ces gens…non, je les ai tué…


    Denethor, l’intendant du Gondor, se tenait crispé sur le trône lorsque Issaadan entra dans la pièce. Il avança sans fierté entre les colonnes de marbre froid, vers le regard destructeur de son seigneur, puis mit genou a terre.
    « Levez vous…
    Il me semblait, lieutenant Issaadan, que vous aviez fait allégeance a moi et au Gondor !?
    Alors pourquoi m’avoir trahi moi et le Gondor! Mon incapable de fils vous avez confié une mission, et vous avez largement échoué…nous ne finissons pas de compter les têtes que les orques veulent bien nous renvoyer par delà les murailles…nous avons perdu Osgiliath Issaadan, réalisez vous!?!»
    Il ne réalisait que trop bien, au point de ne pas envisager de répondre de ces accusations.
    Son dos se courbait un peu plus sous le poids de la culpabilité, des conséquences de son échec. Osgiliath était la ville qui l’a vu grandir, le lieu qui a adopté sa famille depuis dix générations…et qui est aujourd’hui la tombe de toute sa famille et le berceau de sa propre déchéance.
    Faramir, qui se tenait silencieux à l’écart de son père osa prendre la défense du jeune lieutenant.
    « Personne ne serait sorti vivant du piège dans lequel Issaadan, Rendir et Tylden sont tombés. Quand nos hommes les ont retrouvé, ils ont vu les chevaux percés de dizaines de flèches, la violence de… » « Tais toi » hurla son père.
    « Jamais je n’aurai dû te faire confiance Faramir, tu n’es qu’un piètre capitaine et un soldat médiocre » « quant a vous Issaadan, fils de Faaladan, bâtard du Gondor, sachez que le sang des Haradrims qui suinte dans vos veines ne souillera plus le Gondor…vous n’êtes plus le bienvenu sur mes terres, je vous banni. »
    Le venin de ses paroles finit d’achever ce qui restait d’Issaadan. Son visage semblait alors avoir vécu dix vies. Les gardes à la porte de la salle des trônes virent ressortir une ombre, un spectre brisé, seul…privé de vengeance…

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